"L'Union européenne devrait favoriser... l'utilisation des patrimoines criminels confisqués au bénéfice de la communauté" cit. Commission européenne contre le crime organisé

vendredi 14 décembre 2012

Le statut de repenti : la solution au problème corse ?


La Tribune Atlantico
Dans la nuit de vendredi 7 décembre en Corse, veille de la Fête de la nation célébrée chaque 8 décembre par les nationalistes, des attentats ont visé plusieurs dizaines d'habitations.
Le texte de loi existe, il faut juste signer le décret d'application mais voilà pour des prétextes fallacieux de coût, on attend depuis 2003 . Il faut dire que le "repenti" a mauvaise presse.
Inventé par les journalistes transalpins, le mot "repenti" à connotation religieuse n'a aucun sens dans la lutte contre le crime organisé. Les repentis cela n'existe pas. Il n'y a que des professionnels du crime qui font le choix rationnel de quitter une criminalité systémique en choisissant la vie et la citoyenneté ; ce qui implique d'en accepter toutes les contradictions et les nombreuses injustices. En Italie, on nomme les mafieux qui sorte de la mafia des collaborateurs de justice mais en France, il faudra les nommer "coopérateur de justice". En France, à peine le mot "collaboration" prononcé que vous avez déjà perdu la bataille des idées... Il n'y a qu'a voir les propos de M. Vallini, pourtant fin connaisseur de la justice, qui parle de "prime à la délation"
La coopération des gangsters : l'unique moyen de connaître le monde du dessous "underworld"
Il est impossible de connaître pleinement un phénomène clandestin et donc de lutter efficacement contre celui-ci sans information venant de l'intérieur. La participation aux procès de membres des clans corses ou de France constituerait un éclairage scientifique sur "l'entre-deux monde" français encore méconnu et fantasmé. C'est grâce aux témoignage des mafieux italiens que l'on connaît bien la mafia italienne à contrario d'autres mafias en particulier chinoise. Sans ce système, on aurait jamais résolu le meurtre d'une française de Clermont-Ferrand.
Un statut réellement protecteur contre une coopération entière
 De nombreux pays ont des systèmes de coopérateur de justice mais en Italie, il a permis depuis 1991 de sortir environ 3 000 mafieux du système (sur 20 000 mafieux). En 1996, le service de protection de la police protégeait jusqu'à 5 000 personnes!  A ce jour, aucun de ces protégés de l'Etat n'a été assassiné mais gare à celui qui en sort. Enfin, il n'y a que 5% de rechute. En savoir plus...

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