"L'Union européenne devrait favoriser... l'utilisation des patrimoines criminels confisqués au bénéfice de la communauté" cit. Commission européenne contre le crime organisé

vendredi 28 décembre 2012

FLARE dans Le Monde

Voir le Petit dictionnaire énervé de la mafia
Le crime ne doit plus payer en Corse !

Il faut confisquer les biens mal acquis et les restituer à des fins sociales
  
LE MONDE | 13.12.2012 à 10h35 • Mis à jour le 13.12.2012 à 12h14 Par Vincent Carlotti, ancien maire socialiste d'Aléria et Fabrice Rizzoli, représentant du réseau FLARE et auteur du Petit dictionnaire énervé de la mafia 

Manuel Valls, le ministre de l'intérieur, n'a pas convaincu en lançant aux Corses un appel à rompre le silence : cette déclaration a soulevé une certaine réprobation dans l'île, au point de faire passer au second plan un ensemble de propositions pourtant décisives.

Soyons clairs : pour beaucoup de Corses le rapport de forces n'est pas pour l'instant en faveur de l'Etat, affaibli par un manque flagrant de résultats et par la perte de confiance dans les institutions après la calamiteuse affaire du préfet Bernard Bonnet [il avait été condamné à trois ans de prison, dont un ferme, le 15 janvier 2003, pour avoir ordonné en 1999 de mettre le feu à deux paillotes construites illégalement sur le domaine public].

En face, le crime organisé jouit d'une impressionnante impunité, dispose de moyens financiers importants et sa puissance de feu est de nature à dissuader les plus courageux. Difficile dans ces conditions d'attendre de la  population qu'elle s'engage : d'autant que les messages de scepticisme diffusés par des personnalités parmi les plus influentes, dans la société civile comme dans la sphère politique, sont de nature à pousser une population pauvre et désespérée plutôt dans les bras des voyous, pourvoyeurs d'emplois dans les secteurs qu'ils contrôlent, que dans le giron de l'Etat.

Pourquoi dans ces conditions ne pas signer le décret d'application de la loi sur le statut du "coopérateur" de justice ? Le "voyou" promis à une mort probable se verrait obtenir le droit de vivre, lui et sa famille, en sécurité contre une condamnation et son témoignage aux procès.Assurer la sécurité des gangsters en rupture de ban contribuerait à restaurer l'image de l'Etat de droit et inciterait les populations à lui faire confiance (cf. Le statut du coopérateur de justice : la solution?).

De même, pourquoi ne pas créer un statut de témoin de justice, comme en Italie, pour les victimes de racket, les témoins de meurtre et les membres innocents du clan mafieux qui ont besoin d'être protégés ? Pour ce qui est du savoir-faire on y vient, semble-t-il. Pour ce qui est du faire-savoir, on en est encore loin. Il faut que l'Etat apprenne à communiquer, ce qu'il a du mal à réaliser. Quand la presse interroge un procureur elle se trouve confrontée à la langue de bois, elle se tourne alors vers les avocats de la défense.

Par conséquent la population n'entend que la parole, certes respectable, de la défense faite de critiques des méthodes policières et judiciaires, et se forge ainsi son opinion. Pas étonnant dès lors qu'elle affiche son scepticisme sur l'action de la puissance publique. Il convient donc de mettre en place une confiscation préventive des biens mal acquis (cf. le pdf). Les membres d'une association criminelle et leurs complices, même s'ils ne sont pas poursuivis pénalement, doivent justifier de l'origine légale de leurs biens et de leur financement au risque qu'ils soient confisqués par le tribunal administratif, procédure validée par la Cour européenne des droits de l'homme (cf. ici) .

Lorsque la population prendra connaissance de la confiscation de voitures de luxe et de biens immobiliers dans certaines microrégions de l'île, son regard sur la police et la justice, et donc sur l'Etat, changera sûrement. Il changera plus encore si la population constate que cette confiscation se traduit par une restitution à la collectivité spoliée par les agissements criminels (cf. Exemple). Au lieu de verser dans les caisses de l'Etat les fonds ainsi récupérés, il faudra les investir dans des projets à caractère social au bénéfice des populations des zones incriminées. La maison du gangster doit devenir un centre culturel et social (cf. le théâtre de la légalité).

Enfin, dans une région où la commande publique est très importante, personne ne comprendrait que l'Etat n'exerce pas sa vigilance de manière aussi déterminée qu'il l'a affichée dans le domaine du banditisme, car l'affairisme se nourrit aussi et, peut-être surtout, d'une certaine porosité entre la sphère politique et la grande délinquance.

Le contrôle des marchés publics et le contrôle de légalité des actes publics doivent être plus rigoureux, et les élus comme les fonctionnaires convaincus de détournements de fonds publics doivent être déférés devant la justice : personne ne doit être épargné. S'ajoute à une situation préoccupante la reprise des attentats sur des biens appartenant à des continentaux, accompagnée de la réapparition inquiétante du sigle IFF, "les Français dehors", sur les murs.

Les membres du Front de libération nationale corse (FNLC) ont pendant des années avancé qu'ils constituaient le seul bouclier capable de contenir l'expansion du milieu dans l'île. On sait ce qu'il en est advenu : leur clandestinité est, malgré les apparences, affaiblie, et la pègre comme le crime organisé ont prospéré. En surfant sur la sourde inquiétude qui a saisi les Corses devant la vague spéculative qui nourrit un fort sentiment de dépossession, sinon de spoliation, ils considèrent qu'ils peuvent reprendre la main. C'est une dangereuse illusion : dans la confusion qu'ils ont pris le risque d'instaurer, il n'y aura qu'un seul gagnant, le crime organisé, et un seul perdant, le peuple corse.

Le gouvernement n'a pas tort d'appeler les élus corses à manifester leur condamnation des attentats : il est dans son rôle. Il serait cependant plus audible et plus crédible s'il admettait que les défaillances qui ont caractérisé l'action des pouvoirs publics au cours des dernières années ont pu convaincre la population que les associations, d'une part, et le FNLC, d'autre part, étaient les seuls à "faire le job".

Il affirme vouloir combattre ces agissements ? Qu'à cela ne tienne, il lui suffit de mettre sérieusement au travail son administration, de passer au peigne fin les plans locaux d'urbanisme, les permis de construire délivrés dans les zones sensibles, et il pourra réduire au chômage les uns et les autres ! Dans une île qui est, contrairement aux idées répandues ici ou là, éprise de justice, les pouvoirs publics sont condamnés à réussir : un échec aurait des conséquences considérables sur l'opinion publique et contribuerait à déchirer plus avant les liens de la Corse avec la République.

Vincent Carlotti, ancien maire socialiste d'Aléria et Fabrice Rizzoli, membre de FLARE (Freedom, Legality and Rights in Europe) à savoir le Réseau européen associatif contre le crime organisé transnational, il est l'auteur du "Petit Dictionnaire énervé de la mafia" (éd. l'Opportun, 222 pages, 12,90 €). 

mercredi 26 décembre 2012

150 kg de cocaïne saisis et des interpellations

Belle saisie de cocaine en Guadeloupe
Les forces de l'ordre ont opéré une très belle saisie de cocaïne, samedi. En tout, 150 kg récupérés lors de perquisitions dans plusieurs domiciles, notamment au Gosier et à Sainte-Anne.
Une prise à mettre à l'actif de l'office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris) - qui relève de la direction centrale de la police judiciaire -, mais également de la section de recherches de la gendarmerie. L'aboutissement d'un an d'enquête conjointe de ces services.
Plusieurs personnes ont été interpellées pour trafic de stupéfiants et sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) Antilles-Guyane. Hier, peu d'informations filtraient. Les auditions se poursuivaient et les garde à vue des suspects - qui en matière de stupéfiants peuvent durer jusqu'à 96 heures - devraient se poursuivre jusqu'à mercredi. La Suite

Contre les biens mal acquis : la réutilisation des biens confisqués

Documentaire "argent sale" sur France 5


Réalisé par Nicolas Glimois et produit par Mano à Mano 

voir "économie criminelle", "paradis fiscaux", "blanchiment" dans le petit dictionnaire énervé de la mafia
Argent sale, mafias, légal/illégal
Dans une économie globalisée où la finance est reine, le crime organisé dispose de multiples canaux pour blanchir l’argent sale de ses trafics. 
Ancrant dans le port calabrais de Gioia Tauro (cf.Le port-conteneur de la ‘Ndranghetason enquête sur la collusion entre organisations mafieuses et finance mondiale, Nicolas Glimois décortique les mécanismes qui, depuis les années 1980, permettent à l’industrie du crime de blanchir en toute impunité son argent sale. Un exercice pédagogique alimenté par les interventions de nombreuses personnalités, parmi lesquelles des élus comme le député calabrais Francesco Forgione (cf.Mafia export) et le maire de Naples Luigi de Magistris (cf.Lobbying antimafia à Bruxelles) ; des observateurs du monde criminel tels que les essayistes Jean-François Gayraud (cf.De La Cosa Nostra (LCN) : une mafia américaine!) et Xavier Raufer ; des « activistes » antimafia comme Ilaria Ascione et Stefan Gisler ; les spécialistes de la finance Martin Woods, John Christensen et les magistrats Roberto Di Palma (cf.Vengeance transversale ou conséquence de la mondialisation?, Jean de Maillard (cf.L’Arnaque) et Eric de Montgolfier. « Est-ce que le crime est devenu l’un des principaux éléments du moteur économique ? s’interroge ce dernier. Car, si c’est cela, prévient-il, cette criminelle organisation n’est pas seulement sournoise, elle est pernicieuse et, à terme, elle nous emportera. »...
Cosa Nostra en Sicile, ‘Ndrangheta en Calabre, Sacra Corona Unita dans les Pouilles, Camorra en Campanie, mafias américano-italienne, albanophone, turque, nigériane, japonaise, russe, triades chinoises, cartels latino-américains… le crime organisé étend sa toile. Qu’il provienne de la drogue, de la contrefaçon ou de la prostitution, l’argent de ses trafics prospère, atteignant des sommes colossales : pas loin de 700 milliards de dollars ! Tirant elles aussi partie de la mondialisation, les organisations criminelles n’hésitent plus à injecter des milliards dans l’économie légale partout sur la planète. « Nous parlons d’une menace pour l’humanité. Un poids économique si grand qu’une question se pose : où cela va-t-il nous mener ? » s’alarme Antonio Maria Costa, ancien directeur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.




Après la diffusion du documentaire, Carole Gaessler ouvre le débat avec deux invités : 

Fabrice Rizzoli, auteur du Petit dictionnaire énervé de la mafia
Eric Vernier, spécialiste du blanchiment d’argent

mardi 25 décembre 2012

Le cadeau de Noël contre les mafieux

Voir "Libera" dans le petit dictionnaire énervé de la mafia
Le panier de Noêl contre les mafias
Cette année, comme l'année dernière (cf. Le cadeau de Noël qui tue la mafia) sortez du commun, faites un cadeau spécial et qui fait sens.
Ethicando vous propose ses paniers de la légalité composés de produits de haute qualité faits par les associations antimafia qui cultivent les terres confisquées au crime organisé et par les coopératives de réinsertion de détenus. Un cadeau bon, gourmet et utile, idéal pour vos proches mais aussi pour vos collaborateurs si vous êtes chef d'entreprise. Plus de détals dans la plaquette ci-dessous :


Et pourquoi pas offrir un circuit touristique Addiopizzo pour visiter la Sicile en étant sûr de ne pas donner un sous à la mafia?
Un week-end de deux nuits en b&b en chambre double, deux répas complets et deux visites culturelles guidées à partir de 180 euros (minimum deux personnes). En vente exclusive chez Ethicando !
Si au contraire, vous êtes indécis, laissez choisir vos proches, offrez tout simplement un bon d'achat Ethicando du montant que vous souhaitez !

Et n'oubliez pas que seulement chez Ethicando vous pouvez trouver le Panettone social fait par des détenus en réinsertion et primé comme meuilleur Panettone d'Italie! Ethicando et ses produits de la légalité...

mercredi 19 décembre 2012

Mafia en Corse? Bakchich.Info a posé la question

Enrico Porsia, journaliste indépendant (cf. La pregance du crime organisé cors dans les conflits sociaux?) livre un reportage sur une île à la dérive, quelque part, en Méditerranée.  
Des hommes et des femmes témoignent et expliquent les mécanismes de la dérive mafieuse. 

Un vrai bijou informatif contre la loi du silence.  Il ne reste plus qu'à faire voter une loi de réutilisations à des fins sociales des biens mal acquis.
La villa du "voyou" doit devenir un centre d'apprentissage, la maison du spéculateur doit devenir le siège de l'association U Levante", cliquez : Antimafia redistributive


CORSICA MAKING OF par bakchichinfo

Soirée journalisme d'investigation

FLARE / CF2R et Ethicando
Avec le soutien de Reporters Sans Frontières
 vous invitent au débat :

Journalisme d'investigation : ça existe toujours?

Plus on en parle moins il y en a?
Mercredi 19 décembre 20h à 23h
Chez Ethicando
6 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris
Métro Bonsergent 

Voir journalisme et mafia dans le petit dictionnaire énervé de la mafia
Frank Garbely
Pierre Abramovici
Frank Garbely, venu de Suisse et Pierre Abramovici discuteront du sujet

Après la diffusion d'un extrait de Témoin C, un documentaire sur un agent iranien basé en Suisse responsable de terrorisme d'Etat,
L'agent Iranien
il sera débattu des conditions de travail des journalistes alors qu'il est toujours plus difficile d'enquêter sur les services secrets comme sur les secteurs illégaux en particulier les mafias. (cf. rapport RSF main basse sur l'information)

A chaque fois, l'Etat venant s'interposer... (cf.Les services de renseignement italien et les mafias)
Heureusement à Paris, on peut déguster des produits de l'économie sociale et solidaire faits sur des terres confisquées aux mafieux ou faits par des coopératives de détenus.

En la mémoire de Veronica Guerin, Ilaria Alpi (cf. FLARE et le Prix du Journalisme Ilaria Alpi) .... et à tous les autres...

PS :  Le Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) oeuvre pour une meilleure connaissance du renseignement dans la société civile et l’application de normes démocratiques (transparence, gouvernance, contrôle) aux activités des services. Dans cette perspective, il produit de nombreuses publications et études afin d’apporter des informations au public.
            Le Centre s’intéresse par ailleurs aux nouveaux risques terroristes, militaires et criminels qui pèsent sur nos sociétés et auxquels doivent se consacrer les services afin d’assurer la sécurité de nos démocraties et des populations.
            C’est à ce titre que le CF2R a décidé de s’associer à FLARE et Ethicando pour l’organisation de cette soirée.

lundi 17 décembre 2012

Trafic de cocaïne dans du pain: un homme d'affaires niçois écroué

La cocaine dans le pain/Acte II
L’enquête relative à un trafic de cocaïne cachée dans... du pain entre la Calabre et la Côte d’Azur et sur lequel plane l’ombre de la Ndrangheta, la mafia calabraise, touche à sa fin.
En juin dernier, la brigade des stups de la PJ de Nice avait mis au jour cette filière et saisi un kilo de poudre dans un pain rond.
Quatre personnes, dont trois sont écrouées avaient été mises en examen. Parmi elles, Carmelo X, un ancien coiffeur Niçois de 65 ans d’origine calabraise. Mardi, la PJ qui a poursuivi sur commission rogatoire le démantèlement de ce réseau très feutré, alimentant le milieu de la nuit azuréen a procédé à une nouvelle interpellation. Il s’agit de P.I, un homme d’affaires niçois de 48 ans, qui fréquente beaucoup le monde de la nuit la jet-set azuréenne à Cannes et Monaco. Il a été interpellé mardi sur le parking de Cap 3 000.
Présenté vendredi au juge, il a été mis en examen pour "usage et revente" et placé en détention provisoire. La suite

Toulouse: enquête tous azimuts après une exécution à l'arme automatique

Violence programmée à Toulouse?
Un responsable d'une discothèque toulousaine, âgé de 35 ans, a été tué par un homme dans la nuit de samedi à dimanche à Toulouse, par arme à feu, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
La police a été prévenue vers 1H00 du matin que des coups de feu avaient été tirés près d'une station service du quartier des Arènes romaines, et elle a trouvé la victime dans une voiture, criblée de balles d'arme automatique, a-t-on précisé de même source.
Les pompiers ont indiqué de leur côté à l'AFP qu'un homme avait été "blessé à 1h10 par arme à feu" et avait été transporté à l'hôpital Purpan. Il y est décédé un peu plus tard, selon les sources proches de l'enquête.
La chaîne régionale France 3, qui a rapporté les faits, a indiqué de son côté qu'une course-poursuite se serait engagée entre l'homme, responsable de la sécurité de la discothèque, et ses poursuivants. La télévision a montré des traces de pneus le long d'un grillage où s'est produite la fusillade.
Le modèle de l'arme n'a pas été précisé, ni le mobile de la fusillade. La police judiciaire a été chargée de l'enquête.
La boîte de nuit, qui se trouve en bordure de la rocade dans le quartier de Montaudran, avait changé de direction en juin dernier, selon un ancien responsable qui a tenu à garder l'anonymat. En savoir plus...

Et si la discothèque devenait un centre culturel?
Contre les biens mal acquis : la réutilisation des biens confisqués
ou Contre le crime organisé : pour une confiscation-redistribution


Marseille : le caïd du Panier arrêté dans un bus à Andorre

Cavale à Andorre
Gérald Gaben n'avait pas réintégré sa cellule des Baumettes le 4 novembre
Peut-être va-t-il livrer les raisons qui l'ont poussé à fuir précipitamment Marseille, le 4 novembre dernier... Alors qu'il ne lui restait plus que quatre mois à purger et qu'un aménagement de peine allait être envisagé, Gérald Gaben, 33 ans, décidait, à l'issue d'une permission de sortie pour le week-end, de ne pas réintégrer sa cellule de la maison d'arrêt des Baumettes. Depuis, le neveu du Rolland Gaben, le caïd du Panier criblé de balles au cours de l'été 2007, demeurait introuvable.
Gérald Gaben
Hier matin, c'est dans un bus reliant la principauté d'Andorre à Barcelone, qu'il a été arrêté, comme un vulgaire voleur, lors d'un banal contrôle de billet ! Alors que le Marseillais semblait s'être volatilisé et que certains envisageaient même une tragique disparition, son visage était immortalisé mercredi par la caméra de vidéosurveillance d'un établissement bancaire d'Andorre. Et allait s'étaler dans les colonnes des journaux locaux !

Le Diarra Andorra rapporte que le fuyard, aux abois, s'était constitué un petit pactole, environ 10 000 €, lors de différents vols à la tire afin de financer sa cavale. Mais mercredi, après avoir arraché le sac d'une dame qui venait de retirer 900 € au Crédit Andorra, sur l'avenue Prada-Ramon, il mettait définitivement la police du coin à ses basques. Dans la foulée de son forfait, il s'emparait également d'une moto. Lire la suite...



Conférence EISTI de Cergy Pontoise


Voir infiltration mafieuse dans l'économie légale dans le petit dicitionaire énervé de la mafia
L'Ecole Internationale des Sciences du Traitement de l'information
Avenue du Parc Cergy-Pontoise
Lundi 17 décembre de 17h à 19h 

Ouvert à tous 

Présentation Nicole Beauvais Schawrtz responsable du Master en Intelligence économique

Modération Fabrice Rizzoli, enseignant à l'ESTI et auteur du Petit dictionnaire énervé de la mafia

- 1er intervenant :
Mario Vaudano : magistrat spécialiste de la corruption ex OLAF et auteurs de publications sur le thème
"Corruption, grande délinquance financière 1980/2012 : rien à changé?"

- 2ème intervenant : 
Jean de Maillard : magistrat spécialiste de la criminalité économique a publié de nombreux ouvrages
"La finance : un système criminel autopoïétique?"
et d'Ethicando qui distribue en France des produits faits sur des terres confisquées à la mafia : 

 Imaginez la villa Takieddine en observatoire mondial de la corruption

dimanche 16 décembre 2012

Communiqué de presse de la commission européenne contre le crime organisé

Réutiliser les avoirs confisqués à la mafia à des fins sociales, demandent les députés
Justice et affaires intérieures - 28-11-2012 - 23:30
Commission : Criminalité organisée, corruption et blanchiment de capitaux

Les avoirs confisqués à la mafia doivent être réutilisés à des fins sociales, ont affirmé les députés de la commission spéciale sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux (CRIM) lors d'une audition sur le blanchiment d'argent.
"Restituer à la société les avoirs confisqués à la mafia revêt une valeur symbolique", a déclaré Salvatore Iacolino (PPE, IT), qui a rédigé le projet de rapport. Les dispositions destinées à la réutilisation de ces avoirs à des fins sociales devraient être incluses dans la directive sur la confiscation qui sera mise aux voix de la commission des libertés civiles les 17/18 décembre, a convenu la commission spéciale.

La Commission n'a rien proposé quant à la réutilisation de ces avoirs confisqués, ce qui constitue une grave erreur, a souligné la présidente de la commission spéciale, Sonia Alfano (ADLE, IT).

Le directeur général pour les affaires intérieures, Stefano Manservisi, a indiqué qu'en l'absence de lois nationales sur la confiscation et la réutilisation, toute proposition de règles communes s'avère impossible. Toutefois des députés ont, au contraire, estimé que cela serait possible, notamment du point de vue de la procédure, si le Parlement et le Conseil faisaient preuve de volonté politique, un aspect souligné par Barbara Weiler (S&D, DE).

Pedro Gomes Pereira, de l'Institut de gouvernance de Bâle, a convenu que des règles communes sur la réutilisation des avoirs sont nécessaires et a proposé un fonds européen pour récupérer les produits. "Tous les citoyens et les ONG devraient avoir accès à ce fonds en vue de proposer des projets pilotes", a déclaré Rui Tavares (Verts/ALE, PT) en appuyant la proposition.

L'audition organisée par la commission spéciale sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux (CRIM) a mis l'accent sur les moyens d'améliorer les synergies entre institutions et agences, d'identifier et de confisquer les avoirs liés à la criminalité et de détecter les mouvements d'argent en tant qu'éléments de prévention du blanchiment d'argent. Dix experts sont intervenus lors de l'audition.

Sous la présidence de Sonia Alfano (ALDE, IT)
28.11.2012

samedi 15 décembre 2012

19ème Café hyper-républicain sur la lutte contre le crime organisé

Voir petit dictionnaire énervé de la mafia et de l'Antimafia
A ne pas manquer!!
« La France : De la mafia à l'antimafia ?»

CAFE LE FALSTAFF – 16H00-19H00
Place de la BASTILLE – PARIS

Invité exceptionnel : M. Fabrice Rizzoli

Docteur en sciences politiques, enseigne dans différents établissements universitaire et anime le site mafias.fr (analyse au quotidien d'un phénomène complexe).
Il représente en France le réseau associatif contre la criminalité organisée transnationale FLARE (Freedom Legality And Rights in Europe) qui milite pour la mise en place d'une loi, à l'échelle européenne, de réutilisation à des fins sociales des biens confisqués au crime organisé.
Cliquez : Café hyper-républicain
Lectures conseillées : "Petit dictionnaire énervé de la mafia" de Fabrice Rizzoli, préfacé par M. Mario Vaudano

vendredi 14 décembre 2012

Le statut de repenti : la solution au problème corse ?


La Tribune Atlantico
Dans la nuit de vendredi 7 décembre en Corse, veille de la Fête de la nation célébrée chaque 8 décembre par les nationalistes, des attentats ont visé plusieurs dizaines d'habitations.
Le texte de loi existe, il faut juste signer le décret d'application mais voilà pour des prétextes fallacieux de coût, on attend depuis 2003 . Il faut dire que le "repenti" a mauvaise presse.
Inventé par les journalistes transalpins, le mot "repenti" à connotation religieuse n'a aucun sens dans la lutte contre le crime organisé. Les repentis cela n'existe pas. Il n'y a que des professionnels du crime qui font le choix rationnel de quitter une criminalité systémique en choisissant la vie et la citoyenneté ; ce qui implique d'en accepter toutes les contradictions et les nombreuses injustices. En Italie, on nomme les mafieux qui sorte de la mafia des collaborateurs de justice mais en France, il faudra les nommer "coopérateur de justice". En France, à peine le mot "collaboration" prononcé que vous avez déjà perdu la bataille des idées... Il n'y a qu'a voir les propos de M. Vallini, pourtant fin connaisseur de la justice, qui parle de "prime à la délation"
La coopération des gangsters : l'unique moyen de connaître le monde du dessous "underworld"
Il est impossible de connaître pleinement un phénomène clandestin et donc de lutter efficacement contre celui-ci sans information venant de l'intérieur. La participation aux procès de membres des clans corses ou de France constituerait un éclairage scientifique sur "l'entre-deux monde" français encore méconnu et fantasmé. C'est grâce aux témoignage des mafieux italiens que l'on connaît bien la mafia italienne à contrario d'autres mafias en particulier chinoise. Sans ce système, on aurait jamais résolu le meurtre d'une française de Clermont-Ferrand.
Un statut réellement protecteur contre une coopération entière
 De nombreux pays ont des systèmes de coopérateur de justice mais en Italie, il a permis depuis 1991 de sortir environ 3 000 mafieux du système (sur 20 000 mafieux). En 1996, le service de protection de la police protégeait jusqu'à 5 000 personnes!  A ce jour, aucun de ces protégés de l'Etat n'a été assassiné mais gare à celui qui en sort. Enfin, il n'y a que 5% de rechute. En savoir plus...

mercredi 12 décembre 2012

Loiret : démantèlement d'un réseau roumain soupçonné de prostituer des femmes sur la N7

Petit dictionnaire énervé de la mafia
Point de passage de la N7
Un réseau de proxénètes présumés, qui contraignaient de jeunes Roumaines à se prostituer le long de la Nationale 7 dans le Loiret, a été démantelé avec des interpellations en France et en Roumanie. En France, un homme, écroué dans un autre dossier à Bourges, a été mis en examen le 6 décembre, tout comme une jeune femme accusée d’avoir exercé une surveillance sur les autres prostituées pour le compte des proxénètes. Simultanément interpellés en Roumanie en présence d’enquêteurs français, quatre autres proxénètes présumés y ont été écroués en attendant leur transfèrement en France en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Parmi eux figure une femme qui apparaît comme le chef du réseau, qu’elle tenait avec des membres de sa famille.
Selon une source policière, cette «mère maquerelle» tenait «une portion de route» sur la N7, les prostituées reversant l’intégralité de leurs gains et travaillant sous la surveillance de femmes, les «premières filles». Parallèlement, un de ses «représentants» en France, l’homme incarcéré à Bourges, avait mis en place son propre réseau, faisant venir de jeunes femmes qu’il forçait à rembourser une «dette de 5000 euros», a poursuivi la source. Ces femmes étaient prostituées dans les secteurs de Nogent-sur-Vernisson, Gien et Briare dans le Loiret. Plusieurs élus de ce secteur avaient publiquement protesté au printemps. En savoir plus...

Contre les biens mal acquis : la réutilisation des biens confisqués

lundi 10 décembre 2012

Amiens-Nord : dix-huit kilos d'héroïne saisis dans un véhicule suspect

Amiens
La drogue en paquets conditionnés a été découverte sur la banquette arrière d'un véhicule suspect. Le préfet de la Somme salue le "travail de coopération entre les différentes forces de police, de gendarmerie, de CRS et de surveillance, de manière générale, de la zone de sécurité prioritaire." Le conducteur a été placé en garde à vue.
 Le véhicule a pu être interpellé grâce à des "éléments d'informations
résultant de la surveillance d'un certain nombre de véhicules, notamment de véhicules volés"
, également "à l'extérieur de la zone". Après une tentative de fuite, le conducteur a été interpellé par les CRS. Il est actuellement en garde à vue. http://www.franceinfo.fr/justice/amiens-nord-dix-huit-kilos-d-heroine-saisis-dans-un-vehicule-suspect-828481-2012-12-10



Saisie de contrefaçons à l'aéroport de Nice

Importante saisie de contrefaçons
200 articles de contrefaçons ont été saisis ce jeudi matin à l'aéroport de Nice. Des saisies devenues quotidiennes pour les Douanes qui intensifient leurs contrôles dans la zone de fret avant les fêtes de fin d'année.Le scénario est le même chaque jour en ce moment pour les douaniers de l'aéroport de Nice. Des contrôles de colis arrivés dans la zone de fret et des contrefaçons saisies par dizaines, des marchandises en grande majorité commandées par internet pour les fêtes de fin d'année. Ce jeudi matin, en quelques heures, 200 articles contrefaits ont été saisis. La suite 




Enquête sur la saisie de fonds de Takieddine à son retour de Libye en 2011

Interpellation à l'aéroport du Bourget
Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire enquêtent par ailleurs sur un éventuel financement illicite de la campagne de Balladur en 1995.
Une information judiciaire pour blanchiment et corruption visant Ziad Takieddine a été ouverte concernant la saisie de 1,5 million d'euros en liquide que transportait l'homme d'affaires de retour de Libye le 5 mars 2011, a-t-on appris ce jeudi de source judiciaire, confirmant une information du Monde.
Cette enquête a été confiée aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire qui enquêtent par ailleurs sur un éventuel financement illicite de la campagne d'Edouard Balladur en 1995, instruction dans laquelle Ziad Takieddine est mis en examen, a-t-on précisé.
L'intermédiaire avait été interpellé le 5 mars 2011 par les douanes à l'aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis) de retour de Libye et alors qu'il transportait 1,5 million d'euros en espèces. A l'époque, Ziad Takieddine avait indiqué qu'il s'était rendu en Libye «pour affaires». Lire la suite...

Contre les biens mal acquis : la réutilisation des biens confisqués
ou Contre le crime organisé : pour une confiscation-redistribution

samedi 8 décembre 2012

Jérémy Mattioni assassiné à Calvi (Haute-Corse)

Voir "solution" dans le petit dictionnaire énervé de la mafia
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Hier soir peu avant 18h, un homme de 29 ans, Jérémy Mattioni, est tombé sous les balles de tueurs alors qu'il circulait à bord de son véhicule devant le bâtiment des douanes de Calvi, sous préfecture de Haute Corse et chef lieu de la  Balagne, micro région très touristique du Nord Ouest de l'île. Son beau fils de 11 ans, placé à l'arrière de la voiture, a quant à lui été blessé par des éclats de verre. 

Peu de temps après, une voiture calcinée avec des armes à son bord, a été retrouvée à Cateri à quelques kilomètres seulement de la scène du crime.

Jérémy Mattioni, qui gérait une avant boite à l'Ile Rousse, était toujours sous contrôle judiciaire après sa récente sorti de prison qui faisait suite à une condamnation pour vols qualifiés. La victime était également mise en examen dans d'autres affaires d'atteintes aux biens et escroquerie.

Le procureur de la République Alzeari a indiqué que l'enquête était d'ores et déjà confiée "principalement" à la police judiciaire, qui travaillera donc avec d'autres services de police et de gendarmerie, association qui sera désormais systématique dans l'île pour des affaires similaires, conformément aux instructions reçues par les parquets corses à l'occasion des visites de la garde des sceaux et du ministre de l'intérieur, dans l'île le mois dernier.

Le procureur n'a pas manqué non plus de préciser que cette exécution s'était caractérisée par "une violence inouïe", en référence au modus operandi et aux circonstances du drame: des tirs d'achèvement et la présence d'un enfant à bord du véhicule de la victime.

Pour l'heure aucun rapprochement ne pouvait être établi avec d'autres affaires ayant récemment défrayé la chronique des faits divers en Corse. 
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