"L'Union européenne devrait favoriser... l'utilisation des patrimoines criminels confisqués au bénéfice de la communauté" cit. Commission européenne contre le crime organisé

samedi 22 janvier 2011

Cinémafia à Paris

Le 22 janvier à 10h, le ciné club Anteprima qui n’en est pas à son coup d’essai (cf. Antimafia à Paris : le 22 mai hommage à Giovanni Falcone organise la projection du Film Fortapsc’ au cinéma du Panthéon, 13 rue Victor Cousin 75005 Paris.

Le film relate l’histoire d’un journaliste assassiné par la Camorra (cf. Les clans de la Camorra en recomposition). Il semble bien montrer l’émergence d’un bourgeoisie mafieuse (cf. 300 arrestations : voir article du Figaro) fait de mafieux, de politiciens et d’entrepreneurs qui s’approprient les fonds publics destinés à la reconstruction des suites du tremblement de terre d’Irpina (3 000 morts).

En outre, le film démontre que le combat contre mafia n’est pas réservé aux services d’enquête. En effet, la société civile dont les journalistes font partie peut se saisir du problème et faire sa part. C’est ce que fait Anteprima, mafias.fr, Reporter Sans frontières, la maison des journalistes en accueillant des journalistes menacés dans leur pays et c’est ce que fait l’ONG Flare le premier réseau de la société civile contre contre le crime organisé (cf. Lobbying antimafia à Bruxelles). Voici la bande annonce de Fortapàsc :


Fortapàsc / Bande-Annonce
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jeudi 20 janvier 2011

Salle vide pour Borsellino au pays du boss

Meeting organisé à Castelvetrano, patrie de Massimo Denaro. Les proviseurs refusent d’y envoyer leurs étudiants. Contesté le repenti Calcara qui a sauvé le magistrat au lieu de le tuer.

PALERMO - Parler de mafia est possible, mais seulement quand il s’agit d’une lointaine mafia, une mafia des autres. S’il s’agit du boss de la porte voisine il est interdit d’en parler. Il en sait quelque chose le procureur adjoint de Palermo Antonio Ingroia qui s’est retrouvé tout seul hier à Castelvetrano avec un repenti, pour le meeting organisé en souvenir de Paolo Borsellino.

Le théâtre communal était vide, déserté surtout par les étudiants ‘persuadés’ par leurs proviseurs de rester en classe « puisque les jeunes n’ont rien à apprendre de certains personnages ». Ainsi, dans les terres de Matteo Messina Denaro une Sicile antique, qu’on croyait disparue à jamais, est revenue en scène.

Privés donc d’une leçon de ‘légalité’ les élèves des Lycées de Castelvetrano, ville devenue fameuse il ya un demi siècle pour la mise en scène du meurtre du bandit Giuliano et qui probablement abrite encore aujourd’hui le dernier grand ‘recherché en fuite’ de Cosa Nostra. Dans la salle seuls sept petits vieux, deux garçons de l’Association antiracket qui avaient organisé la rencontre et le maire Gianni Pompeo ; personne d’autre à écouter le procureur Ingroia qui était l’invité, le journaliste Giacomo Di Girolamo qui présentait ‘L’invisible’ – son dernier livre justement sur la vie de Matteo Messina Denaro – et ‘le collaborateur de justice’ (repenti) Vincenzo Calcara. C’est bien le retour dans la province de Trapani de ce repenti qui a déchaîné la colère de ses concitoyens. Caldara, celui qui vingt ans auparavant aurait du tuer Paolo Borsellino avec un fusil à lunette , mais qui in fine a tourné sa veste et a raconté , à la victime désignée , Borsellino , les secrets des ‘familles’ de Trapani. Pour la première fois, en Sicile, vingt ans après, Calcara a été accueilli et salué hargneusement au cri de ‘Docteur en criminologie et mauvaise vie’.

En fin de matinée le procureur Ingroia est reparti en colère : «Il est incroyable que les proviseurs aient décidé de ne pas envoyer leurs étudiants et il est significatif que dans une occasion comme celle-ci, en souvenir du juge Paolo Borsellino, dans la ville de Matteo Messina Denaro on ressente davantage la présence du ‘recherché en fuite’ que celle de Paolo Borsellino. Tout ceci est absurde ».

Un tract a été distribué par Tonino Vaccarino , ex maire de la ville (dénoncé par Calcara) mais qui avait fait l’objet d’un non-lieu pour l’accusation d’activité mafieuse et condamné pour trafic de stupéfiants. « On ne combat pas la mafia avec un faux repenti » pouvait – on lire sur ce tract. Vaccarino a expliqué que dans un passé récent il avait aussi été embauché par les services secrets pour correspondre avec Matteo Massimo Denaro. « C’est une offense pour tout le monde de présenter comme un exemple de la légalité un assassin comme lui et je suis touché que les jeunes aient refusé de le rencontrer aujourd’hui » a affirmé Vaccarino.

Devant le théâtre, un autre tract signé par Francesco Fiordaliso, proviseur du Lycée classique de Castelvetrano, expliquait que Vincenzo Calcara n’avait rien à apprendre aux jeunes, raison pour laquelle il n’avait pas permis aux étudiants de le rencontrer.

A la fin, pour effacer cette déconvenue, le maire Pompeo a invité le procureur Ingroa à Castelvetrano pour la prochaine rencontre de février sur la mafia et les mafieux. Commentaire de Ingroa : «Aujourd’hui, le seul vraiment satisfait sera Matteo Massimo Denaro».


LA REPUBBLICA -
Di Attilio Bolzoni - 20.01.11
Traduit par Clara Sinai

mercredi 5 janvier 2011

Un gérant de boite de nuit assassiné dans le Val d'Oise

Dans le parisien du 05 janvier, le commando encagoulé et armé n’a laissé aucune chance au patron de la Pagode, une discothèque de Pierrelaye (Val-d’Oise). Celui qui se faisait surnommer Paulo a été tué d’une balle dans la tête lundi soir, sur le parking de son établissement. Son employé, un serveur de 43 ans, a été grièvement blessé mais il est désormais hors de danger.
Cette mort rappelle qu’un ancien dirigeant de la même boîte de nuit avait lui aussi été tué d’une balle dans la tête, début 2006. Contrairement aux apparences, il ne s’agissait pas d’un règlement de comptes dans le milieu de la nuit mais d’une histoire de jalousie et d’amoureux contrarié...
Pour lire la suite : le Parisien