Intimidation, Racket... |
Blême, l’ouvrier raconte : « On était en train de préparer le café quand
un homme, grand, costaud, le visage caché, est entré. Il n’a pas dit un
mot et il a tiré. Je me suis jeté au sol pour me protéger. » Il en a
réchappé de justesse, une des balles a transpercé son pantalon. Mais ses
deux collègues qui travaillaient avec lui hier sur un chantier de
rénovation urbaine à la cité des Poètes à Pierrefitte
(Seine-Saint-Denis) ont été blessés aux jambes par le tireur qui a fait irruption vers 7h30 du matin dans le local de chantier. Les deux victimes, le chef du chantier et un conducteur de travaux, âgées d’une cinquantaine
d’années, ont été opérées et leurs jours ne sont pas en danger.
Selon les premiers éléments de l’enquête confiée au service
départemental de la police judiciaire (SDPJ), l’agresseur, casqué et
cagoulé, aurait tiré à quatre ou cinq reprises avant de prendre la fuite
à bord d’un scooter conduit par un complice. Une balle a été trouvée
sur place et l’arme utilisée pourrait être un revolver.
Fin 2012, un conducteur de travaux avait été agressé dans ce même local
par cinq jeunes qui lui avaient dérobé son ordinateur et son téléphone
portable. Suite à ces faits et à l’incendie, le 31 décembre, de deux
engins d’une autre société de BTP, une réunion de crise
avait eu lieu en janvier à la préfecture de Bobigny. Depuis, la police
avait renforcé ses patrouilles et la situation semblait s’être apaisée. «
On ne s’attendait pas à un tel acte de violence », reconnaît Michel
Fourcade, maire et conseiller général.
« Il y a bien eu des altercations avec des jeunes, mais aucune menace
particulière », renchérit Ali Gök, le directeur général de la société de
BTP Coredif.
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