Mardi, l'assassinat d'Antoine Sollacaro a pris tout le monde de
court : personne ne s'attendait à ce que ce symbole du nationalisme
corse puisse être pris pour cible. L'avocat, entre autres figures de
l’île de Beauté, d'Yvan Colonna, était un lien direct entre les
indépendantistes les plus radicaux et la justice.
Atlantico donne la parole pour la 4ème fois au représentant de FLARE en France :
Fabrice Rizzoli : C'est un homme de loi. Sans faire de hiérarchie absurde, sans être un préfet, un avocat reste un représentant de la loi. Les
avocats sont les garants des libertés publiques, même lorsqu'ils
défendent des gangsters. Les tuer, c'est tuer le droit. Il y a ici une
attaque contre un symbole juridique. Par ailleurs, on tire ici
contre l'ambulance ! Antoine Sollacaro ne défendait pas que des
gangsters ou des nationalistes, mais il était régulièrement chargé de
ces affaires. Habituellement, le crime organisé ne s'attaque pas à ceux
qui pourraient un jour leur être utile. Il ne faut pas oublier que la
justice assure à tous, même aux pires, d'avoir accès à une défense
devant les tribunaux.
Les individus violents
en Corse appartiennent-ils tous à un même groupe ? Nationalistes,
réseaux mafieux, grand banditisme sont-ils des entités liées les unes
aux autres ?
La théorie veut que le crime
organisé n'ait rien à voir avec le nationalisme. Le nationalisme se
rapproche plus du terrorisme. Il a des visées politiques et réclame
l'autonomie de l'île. Le crime organisé, lui, n'a d'autre objectif que
de faire du business. Peu lui importe le statut de la Corse... La Suite
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