"L'Union européenne devrait favoriser... l'utilisation des patrimoines criminels confisqués au bénéfice de la communauté" cit. Commission européenne contre le crime organisé

mardi 26 juin 2012

Mémoire, victime : Veronica Guerin

Alors que RSF déclare que le crime organisé a fait main basse sur l'information et que FLARE France a créé la soirée de la mémoire et des victimes du crime organisé, il convient, en ce 26 juin, de se rappeler d'une journaliste irlandaise.

En 1994,
Veronica Guérin, à cause de ses articles sur narcotrafic en Irlande est fortement menacée : remise de projectiles puis "gambizzazione" (balle dans la jambe), une véritable leçon de violence programée (cf. définition). Les institutions lui attribuent une escorte policière mais la journaliste renonce car cela l'empêche de faire son métier à sa manière. Il s'agit par exemple de visiter les barons de la drogue à leur domicile... En septembre 1995, elle demande à l'un d'entre eux de justifier l'origine de ses revenus. Le gangster l'agresse physiquement et menace de violer son fils!

Véronica fait ce qu'aucun état européen à part l'Italie veut appliquer en matière de lutte contre le crime organisé : le renversement de la charge de la preuve (cf. La confiscation : le mot d'une spécialiste française).

La même année, Veronica Guérin reçoit le prix de la liberté de la presse mais cela ne la protège pas et elle est assassinée le 26 juin. Des milliers de personnes dont le président et les membres du gouvernement assistent aux funérailles. Il existe aussi
un film qui relate son histoire trés similaire à celle de Giancarlo Siani (cf. Cinémafia à Paris).

Le cas de Veronica Guerin est un paradigme de victime du crime organisé face à un Etat défaillant.
Veronica affrontait le crime organisé mais aussi la loi sur la diffamation bien plus protectrice des gangsters que de la liberté d'expression. Le chef du réseau John Gilligan n'a pas été condamné pour le meurtre en absence de loi type "association mafieuse" ; pas de loi sur les collaborateurs de justice alors c'est grâce à un «repenti», le premier en Irlande, que la justice a condamné un trafiquant d’héroine responsable de son meurtre. Suite à l'assassinat de Veronica, le gouvernement irlandais se dote d'une loi de saisie des avoirs pour les peronnes condamnées pour blanchiment de l’argent de la drogue. Mais il faudrait que ces biens soient directement affectés à la population sans quoi celle-ci n'aura jamais le sentiment que le crime ne paie pas
(cf. L’arme qui peut tuer la mafia : la réutilisation des biens confisqués)

Cf.
Journée de la liberté de la presse : merci Rosaria


1 commentaire:

  1. j'ai adorée ce filme ! je l'ai adorée car c'est une histoire vraie ! ça refléte un veçu une souffrance une force ! cette journaliste est une idole ! c'est une épouse une mere ! et n'empéche elle a refusée de céder à cela ! dans les familles ordinaires aucune n'allait avoir l'audace ni la foie de faire face à ces gangs ! et de prendre cet écnorme risque , celui de perdre sa vie ! son nom restera gravé dans ma mémoire pour toujours

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