"L'Union européenne devrait favoriser... l'utilisation des patrimoines criminels confisqués au bénéfice de la communauté" cit. Commission européenne contre le crime organisé

jeudi 26 juillet 2012

Affaire Leclercq : l'épilogue vingt ans après




SAINT-QUENTIN - Pour la mort d’Hector Leclercq, dans un violent cambriolage en 1992, Nordine Mansouri, membre du grand banditisme, doit comparaître l’an prochain aux assises.
C'est un mégot qui lui vaut cette ordonnance de mise en accusation devant la cour d'assises pour « vol précédé, accompagné ou suivi de violences ayant entraîné la mort en récidive ». Un simple mégot, retrouvé sur les lieux, analysé des années après (lire par ailleurs), sur lequel l'ADN de Nordine Mansouri a été formellement relevé.
Nordine Mansouri, surnommé « La Gelée » dans le milieu, en raison de l'état supposé de son cerveau ou de celui dans lequel il laisse ses victimes, ne ressemble pas à un enfant de chœur. Une simple recherche sur le Net fournit un palmarès nourri. Des livres sur le grand banditisme citent son nom. L'homme, soupçonné dans diverses affaires, s'est déjà retrouvé il y a quelques années devant un tribunal, trahi par un mégot. Mais il avait été acquitté. Une erreur dans les scellés lui avait fait obtenir gain de cause.
Dans ce dossier, la partie civile ne comptera pas moins de trois avocats : Me Christophe Donnette, en charge du dossier depuis le jour du drame ; Me Marc Antonini, du barreau de Saint-Quentin ; et Me Jean-Marc Florand, du barreau de Paris, qui avait obtenu l'acquittement de Patrick Dils, incarcéré seize ans pour le meurtre d'enfants dans l'Est de la France, qu'il n'avait pas commis.
Nordine Mansouri, de son côté, est défendu par Maîtres Eric Dupond-Moretti et Stefan Squillaci, et Maître Philippe Dehapiot - avocat d'Yvan Colonna, définitivement condamné par la justice française cette année, pour l'assassinat du préfet Erignac. Nordine Mansouri assure qu'il n'était pas là ce jour-là, qu'on a voulu le faire tomber, que ce mégot n'est pas le sien, comme pour la précédente affaire où un mégot semblait l'accuser. « On » ? Un policier, ou des ennemis… Les empreintes relevées ? Il existe pour la défense d'autres explications plausibles. Les conseils de l'accusé pourraient bien faire de ce procès celui de l'ADN... Pour lire la suite

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