Guy Orsoni, fils de l’ancien leader nationaliste Alain Orsoni, a décidé de se mettre en grève de la faim le 13 février dernier, suivi par son père le 19 février. Depuis, Christian Leca, maire de Vero, a suivi le mouvement et enfin Pierre-Jean Giudicelli, chargé de publicité au club de football d’Ajaccio, l’ACA, dirigé par Alain Orsoni.
En parallèle, les soutiens de Guy Orsoni ont lancé une campagne d’affichage à Ajaccio : des petites affichettes collées sur les réverbères et les arbres de la ville et surtout des affiches 4×3 aux entrées d’Ajaccio. Il s’agit de manifester contre les « dérives antidémocratiques » de la JIRS (Juridiction InterRégionale Spécialisée, regroupant les magistrats en charge des dossiers de crime organisé).
Arrêté en mars 2011 à Madrid, Guy Orsoni a été remis à la France en avril et mis en examen pour le meurtre de Thierry Castola le 3 janvier 2009, celui de Sabri Brahimi le 19 janvier 2009 et la fusillade du 10 avril 2009 qui a fait deux morts (Nicolas Salini et Jean-Noël Dottori).
NDLR : Alain Orsoni, né en 1955, a adhéré au FLNC en 1978 et a été arrêté en 1980 suite au mitraillage d’un car de police. Il bénéficie en 1982 de la loi d’amnistie. Son frère Guy est porté disparu en 1983, sans doute assassiné par des voyous (son fils porte également le prénom Guy, en hommage). En 1990, Alain Orsoni fonde le Mouvement Pour l’Autodétermination. Suite à une série de règlements de comptes au sein de la mouvance autonomiste, Orsoni préfère quitter la France pour l’Amérique Latine et Miami (où son frère Stéphane tient un bar) à la fin des années 90. Il s’associe au Brésil avec les frères Filipeddu dans le domaine des jeux. Certains le présentent alors comme proche de mafieux italiens. En 1999, 5 de ses proches (dont son frère Stéphane) sont expulsés du Nicaragua vers la France. Ils dirigeaient un casino employant notamment des colombiens. En 2008, Alain Orsoni revient en Corse, officiellement pour reprendre le club de football d’Ajaccio. Depuis, il est soupçonné d’être au coeur d’une guerre avec la « Bande du Petit Bar ».