A sa descente d'avion, alors qu'il rentrait d’Israël, Jean Marc Nabitz, directeur de "Treize Développement", un des outils mis en place par la collectivité territoriale des Bouches du Rhône, a été immédiatement conduit devant le juge Duchaine. S'étant lui même constitué prisonnier, M. Nabitz devra s'expliquer sur son compte bancaire localisé en Suisse et ouvert par l'intermédiaire d'une société Panaméenne.
D'où vient l'argent ? Est-il la récompense de services rendus à M.Baresi ? Jean Marc Nabitz agissait'il sur demande du Président du Conseil Général des Bouches du Rhône ?
Les résultats de ses interrogatoires seront révélateurs quant à la nature du système mis en place dans le département. Les ingrédients d'une dérive mafieuse sont présents dans ce dossier : collusion entre le crime organisé (M. Baresi) et pouvoir politique (M.Guérini), relais opérationnels au sein de l'administration (M. Nabitz), sans oublier les sociétés écrans destinées à blanchir l'argent sale. Il est certain que Marseille n'est pas maillée par des hommes de mains ou autres juges de paix se substituant aux pouvoirs locaux et nationaux et que le degrés d'imbrication entre criminalité organisée et vie politique n'est pas systémique. Malgré tout, l'affaire Guérini est l'embryon de ce qui pourrait devenir le fils indigne de la République française.
Frederic Guilledoux et Denis Trossero, journalistes à la Provence, suivent la vie politique locale depuis plus de 20 ans. Pour mieux comprendre les contours mais aussi les arrières boutiques de l'affaire voir les liens ci dessous :
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/affaire-guerini-ex-cadre-du-cg-13-jean-marc-nabitz-interpelle-a-son-retour-disrael L'arrestation de Jean Marc Nabitz directeur de "13 développement"
http://www.publictendering.com/marches-publics-truques-comment-le-juge-recupere-largent/ Les circuits et la traçabilité par la justice de l'argent sale
http://provence-alpes.france3.fr/info/l-affaire-alexandre-guerini-et-ses-suites-66657018.html?paragraphe=18 L'affaire Guérini de A à Z.
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