La prostitution trés diffuse sur le territoire |
La prostitution est devenue un marché économique « très porteur », dénonce dans son rapport annuel la Fondation Scelles.
Selon Exploitation sexuelle : prostitution et crime organisé, qui fait un bilan de la prostitution dans 54 pays, les proxénètes ont organisé la traite « sur un modèle capitaliste exemplaire ».
Démantèlement d’un réseau de proxénétisme roumain en Espagne, procès aux Émirats arabes unis de trafiquants de femmes du Bangladesh, condamnation d’un chef de réseau russe en Finlande, démantèlement d’un réseau chinois exploitant des Thaïlandaises en Australie : « On a une sorte de grand marché où la mainmise du crime organisé est particulièrement frappante », remarque Yves Charpenel, président de la Fondation Scelles.
En France, où 80 % des prostituées sont étrangères, le démantèlement d’une quarantaine de réseaux criminels en 2011, à Paris, Caen, Bordeaux ou Strasbourg, a permis de découvrir des victimes colombiennes, chinoises, équatoriennes, nigérianes, roumaines…
150 000 euros par victime de la traite
Les victimes de la traite « sont produites à peu de frais dans des pays pauvres et/ou en proie aux conflits armés ou aux guerres civiles, et importées sur les marchés les plus porteurs en termes de marge réalisée », note le document.
« Achetées parfois seulement quelques euros », elles rapportent « une moyenne de 150 000 euros net par an dans les pays occidentaux », insiste la Fondation.
« Si on multiplie ce chiffre par 2,5 millions, qui est l’estimation de l’Onu sur le nombre de victimes de la traite des êtres humains (dont 85 % victimes d’exploitations sexuelles), ça commence à faire de l’argent, en ne parlant que de prostitution en réseau », note M. Charpenel.
Un chiffre sous-évalué, par rapport aux 40 à 42 millions de personnes touchées par la prostitution dans le monde, selon Scelles. En savoir plus...
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