Au mois de févier 2012, une équipe de journaliste interviewait Franceso Forgione, ancien président de la commission parlementaire antimafia et auteur de Mafia export. Symboliquement, l'itv avait lieu à Rome dans le Café de Paris confisqué à un clan mafieux
Le café de Paris, de part son histoire et de son côté médiatique est un cas d'école de la confiscation préventive antimafia (cf. Contre le crime organisé : pour une confiscation-redistribution), une confiscation administrative dite sans condamnation pénale du propriétaire.
En l’occurrence, le prête-nom propriétaire, un modeste barbier n'est pas poursuivi pénalement mais la justice qui avait démontré qu'il était le complice d'un trafiquant lui a demandé de justifier l’origine légale de son bien. Incapable de le faire, le café de Paris a été confisqué au complice du trafiquant.
Aujourd'hui, l'établissement est géré par un administrateur et les empois sont maintenus. Quand on entre sur la gauche, sur une table trône les produits de Libera, le cartel d’association antimafia, en particulier ceux de Libera Terra issus des terres confisquées dans la même zone que celle du trafiquant : l’huile calabraise de la plaine de Gioia Tauro mais aussi le vin de la coopérative « Cento Passi » fait à Corleone, les pâtes de Don Peppe Diana de la province de Caserta et la sauce tomate des terres confisquées à la Sacra Corona Unita.
Vous pouvez voir une petite vidéo de 3 minutes en français et consulter le décision de confiscation dans le document plus bas :
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Le
26 novembre 2008, les enquêteurs signalaient que le « café de
Paris » à Rome était entre les mains de la ‘Ndrangheta
(cf. La folle
semaine…).Puis, le 22 juillet 2009, la Garde
des finances mettait sous sequestre ce commerce (cf. 200
millions d’euros saisis). Les enquêteurs avaient en effet
démontré les propriétaires formaient une association criminelle
autour de la ‘ndrine (nom donné aux familles mafieuses
calabraises) Alvaro (violence
programmée).
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