Mardi 25 Octobre, le Parlement Européen a voté avec une majorité écrasante (584 voix contre 6) la création d’une commission anti-mafia. Sous l’impulsion de 3 eurodéputés italiens, Rosario Crocetta, Rita Borsellino et Sonia Alfano, l’axe de travail de cette commission qui devrait voir le jour en Février 2012, s’inspire très fortement du cadre de référence de la péninsule. On y retrouve les fondements indispensables à une lutte efficace et efficiente prenant en compte la nécessité d’une lutte globale et s’appuyant sur un arsenal mêlant armes légales, policières et sociales.
L’ensemble des propositions portées par les Italiens au sein du PE ont été entendues.
Sommes-nous en mesure de voir le bout du tunnel ?
La question reste entière, car le fonctionnement de l’UE nécessite à minima une « entente » entre la Commission Européenne et le Parlement pour qu’aboutissent les directives qui seront appliquées sur les différents théâtres d’opérations. Le Parlement Européen, seul organe élu du « triangle »politique de l’Union, est également celui dont le pouvoir est le plus faible.
L’accord du 25 Octobre 2011 est-il un grand pas ou une avancé mineure ? Nous surveillerons la commission anti-mafia à l’œuvre et en tirerons les analyses qui s’imposent, mais, le saut qualitatif est notable car il préfigure une volonté politique sans laquelle la lutte contre la criminalité organisée et les mafias est inopérante.
Vous trouverez dans les liens ci-dessous le détail du travail qu’effectuera la commission anti-mafia. Il nous semble utile qu’il soit lu, pour en apprécier l’intelligence et la portée démocratique.
- Projet de la commission anti-mafia: ici
- Compte rendu de la session du 25 octobre 2011 par le groupe euro-parlementaire des sociaux démocrates, avec intervention (en anglais) de Rosario Crocetta: ici
- Publication dans le supplément "Géo & Politique" du journal "Le Monde" du 31 Octobre: ici
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