La politique prohibitionniste des drogues est échec, en particulier en France pour le trafic de cannabis (cf. Etats généraux de l’antimafia 2009). Et si on tient compte du fait que le trafic de drogue est le premier facteur d'accumulation du capital pour le crime organisé, n'est-il pas tant de mettre en place une autre politique des drogue?
Voici la tribune d'Anne Coppel, sociologue, dans Libération le 28 juin 2011 :
Le débat s’ouvre, enfin ! Et pourtant, en 2007, l’adoption de la politique de tolérance zéro en matière de drogue n’a pas suscité le moindre débat et nul ne s’interroge sur ses résultats. Les usagers de cannabis payent le prix fort de la politique du chiffre tandis que la réduction des moyens policiers limite la lutte au petit trafic de rue et aux dénonciations entre rivaux. Principal résultat : une exacerbation inouïe de la violence, avec règlements de compte et renforcement des organisations clandestines qui imposent leur loi. Il faut féliciter la commission Vaillant d’avoir eu le courage de rompre le consensus sur la guerre à la drogue. Son diagnostic : l’échec de la lutte contre le trafic de cannabis. La légalisation contrôlée du cannabis est une proposition réfléchie, même si aucun pays ne l’a encore expérimentée. Encore faut-il être précis sur ses modalités et ses objectifs : dans quelle mesure pourrait-elle endiguer le trafic ? Que deviendraient ceux qui en vivent actuellement ? Un monopole d’Etat est-il envisageable dans un contexte de recul des services publics ? La suite
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