« Vous avez libéré une parole »
Face à des problèmes de bande ou de violences scolaires, une équipe pédagogique s’est mise en place: Le principal du collège, deux assistantes sociales, une psychologue, une infirmière scolaire, un professeur de Français et un spécialiste de la criminalité organisée.
Les élèves ont tout d’abord étudié le premier épisode de a BD en question. Dans cet épisode, Nino un jeune qui veut étudier et quitter son quartier « difficile » rencontre un « grand » et se laisse embarquer… cela ne finit pas bien. Puis, en deux groupes de 15, les élèves ont débattu avec le spécialiste de la violence, accompagné de deux autres adultes, dans un exercice de maïeutique qui a libéré leur parole (dixit la professeur de français). Des élèves dynamiques, bavards et espiègles parfois, ont abordé les concepts de violence, de leadership (meneur, suiveur, victime) et de repères face aux adultes souvent absents dans la bande dessinée (comme dans leur vie?).
L’intervention a buté sur une idée simple.
Pour eux pas question de faire appel aux institutions pour régler leur problème de violence au quotidien… Dans un troisième temps, les élèves ont réinventé la fin de l’histoire de Nino en atelier (sans la présence du spécialiste du crime organisé). Leur implication dans cet exercice démontrerait combien la rencontre avec cet outil pédagogique (BD plus équipe pédagogique) fut important pour eux.
En conclusion : il ne faut attendre aucun résultat concret et immédiat de ce type d’intervention. Au mieux, des graines germent dans l’esprit de ces gamins ; des graines utiles au cours de leur vie de grand adolescent comme d’adulte.
Pour eux pas question de faire appel aux institutions pour régler leur problème de violence au quotidien… Dans un troisième temps, les élèves ont réinventé la fin de l’histoire de Nino en atelier (sans la présence du spécialiste du crime organisé). Leur implication dans cet exercice démontrerait combien la rencontre avec cet outil pédagogique (BD plus équipe pédagogique) fut important pour eux.
En conclusion : il ne faut attendre aucun résultat concret et immédiat de ce type d’intervention. Au mieux, des graines germent dans l’esprit de ces gamins ; des graines utiles au cours de leur vie de grand adolescent comme d’adulte.
Peu après l'intervention, des jeunes de la commune d’à-côté ont tiré quatre balles dans la jambe d’un jeune meudonnais pour des dettes impayées liées au trafic de stupéfiant (cf. Etats généraux de l’antimafia 2009). En retour, des jeunes meudonnais ont tabassé un jeune de la commune limitrophe (cf. article du Parisien). L’Etat a, à juste de titre, montré sa présence en déployant des forces de l’ordre sur le territoire de la Roseraie pendant plus de deux semaines. Il pourrait généraliser le projet Brancaccio. Non?
Mais tenez-vous bien : DEUX élèves de 6ème ont cherché la BD Brancaccio et un d’entre eux l’a trouvée dans une bibliothèque : pas mal à 12 ans! Ils voulaient lire les deux autres épisodes qui concernent Angelina et Pietro, les parents de Nino…
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