"Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, se sont déplacés à Marseille, mardi 20 août, accompagnés par quatre autres membres du gouvernement.
Ce déplacement est intervenu après la mort violente de jeunes gens : l’un avait été criblé de balles lundi et l’autre victime d’une rixe mortelle dimanche. L’un des meurtriers présumés avait ensuite agressé un infirmier des urgences à l’hôpital de la Conception. Manuel Valls devait annoncer l’envoi d’enquêteurs supplémentaires de la police judiciaire pour lutter contre le trafic de drogue.
Depuis le début de l’année, 13 règlements de comptes ont été perpétrés dans les Bouches-du-Rhône, dont 11 sont probablement liés au trafic.
MARSEILLE EST-ELLE UNE VILLE PLUS VIOLENTE QUE LES AUTRES ?
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QUELS MOYENS ONT ÉTÉ MIS EN PLACE ?
Le gouvernement Ayrault avait déjà renforcé les forces de l’ordre dans le département l’année dernière, avec l’arrivée de 175 policiers et 54 gendarmes supplémentaires. Par ailleurs, deux zones de sécurité prioritaires (ZSP) ont été créées. Préalablement, un nouveau préfet de police, Jean-Paul Bonnetain, avait été nommé en septembre 2012, à l’issue d’un comité interministériel consacré à la situation marseillaise.
Il est chargé de déployer avec les autres services de l’État
une « approche globale » dans la lutte contre la vente de drogue, en mêlant répression policière, occupation du terrain par les CRS durant plusieurs semaines et action sociale sur le long terme. Dix-huit cités sur les 40 identifiées comme « particulièrement sensibles » ont déjà été « traitées » selon cette méthode et deux autres doivent l’être à la rentrée..."
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Toujours rien pour impliquer la société civile :
Les règles visant à ce que les autorités nationales gèlent et confisquent plus facilement les biens criminels, ont été renforcées par la commission des libertés civiles. Celle-ci a garanti le droit à un procès équitable et a demandé aux Etats membres de réutiliser les avoirs confisqués pour lutter contre la criminalité et pour des projets d'utilité sociale. Le texte, devant être négocié avec le Conseil, fait partie d'une stratégie européenne globale de lutte contre la fraude et la corruption.
"Suivre l'argent au-delà des frontières devrait être la principale priorité si nous souhaitons dépister les fonds de la criminalité organisée et du terrorisme de manière efficace. Confisquer les avoirs d'origine criminelle, même lorsqu'une condamnation pénale n'est pas possible, est manifestement nécessaire pour récupérer les produits du crime", a déclaré la députée en charge du dossier, Monica Luisa Macovei (PPE, RO).